vendredi 27 juin 2014

Viarhona Lyon - Genève


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Depuis Lyon nous sommes rentrés sur Genève en trois jours en tentant de suivre la Viarhona. Parfois clairement indiquée, d'autres fois encore à l'état de projet, c'est à notre avis encore trop tôt pour s'y lancer. Le premier jour, après une sortie de Lyon et quelques kilomètres supplémentaires parfaits, la rive du Rhône en réaménagement et une automobiliste bien intentionnée mais peu au courant des itinéraires alternatifs pour le vélo, nous font faire quelques 20 km inutiles, pour une journée déjà prévue à plus de 80 km. On prendra par la suite volontairement un raccourci, mais certaines routes départementales sont très empruntées par le trafic motorisé.

Le deuxième jour, la Viarhona est parfaite, et le troisième jour nous suivons une piste cyclable sécurisée, mais très bruyante avec la route juste à côté. Nous reprenons alors l'itinéraire N°1 (dans le canton de Genève), parfait pour les cyclistes. Puis rentrons en train chez nous, où nos voisins nous font un accueil chaleureux.

Nous aurons eu une chance extraordinaire avec le temps. Après quelques journées mixtes au Portugal, nous n'avons plus eu de pluie!

lundi 23 juin 2014

Espagne du Nord: Santillana - Hendaye


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On évite Santander que le LP ne recommande pas trop, et une grande ville, donc beaucoup de circulation. Quand on arrive à l’hôtel réservé, personne ! On va boire un pot dans un café, et le patron arrive à joindre le propriétaire. L’après-midi est long, 2 bistrots et un hôtel sans Internet, en panne ce jour là. Le lendemain, la route programmée est parfois dense en trafic, parfois très agréable. On ne comprend pas toute la logique de la circulation, parfois on roule sur des routes nationales sans trafic, d’autres fois ce sont des routes régionales où le trafic est dense. Il y a quand même une chose que nous avons comprise : les autoroutes sont gratuites, et quand une nationale passe aux mêmes endroits qu’une autoroute, presque tout le trafic motorisé s’y retrouve : plus rapide, moins sinueux et moins de dénivelées grâce aux nombreux viaducs, voire tunnels construits.

Castro-Urdiales nous plaît bien, nombreuses rues piétonnes, et église et phare qui dominent sur une hauteur. Bilbao est très industrielle, mais à ne pas rater à cause du musée Guggenheim à l’architecture étonnante. On est arrivé au pays basque, dont la langue est bien différente de l’espagnol. Il n’y a heureusement plus de séparatistes actifs (ETA). Aujourd’hui, la Communauté autonome basque fait partie des dix régions dont le niveau d’industrialisation et le niveau de richesse sont les plus élevés d’Europe.

La sortie de Bilbao fut épique, on s’est retrouvé une fois sur une route à 4 voies, avec un long tunnel : pas facile parfois de tracer un bel itinéraire sur une carte, certaine routes se croisent à différents étages sans communiquer, et apparemment certaines cartes que j’utilise sur le GPS ne mentionnent pas ce détail ! On récupère quand même une route plus petite, mais si elles n’ont plus de circulation, elles sont parfois très raides et nous devons parfois pousser le vélo chargé, comme au Japon. On alterne parfois entre routes chargées en trafic et routes avec fortes pentes comme les marins antiques devaient choisir entre Charybde et Scylla ! Enfin bien sûr j’exagère : on trouve parfois des pistes cyclables à côté des routes, et le poussage reste l’exception.

A Guernica (ou Gernika en basque), on va voir la reproduction de Picasso représentant les bombes lâchées par Hitler en 1937, avec la bénédiction de Franco. Lors de l’exposition de cette œuvre à Paris, l’ambassadeur nazi demanda à Picasso si c’était bien lui qui avait « fait cela ». « Non, c’est vous » aurait répliqué l’artiste !

De Gernika à Itziar (seul endroit où booking.com montrait de la disponibilité, les hôtels semblent très réservés le samedi), longue étape (66 km avec 1205 m de dénivelée positive) mais la pluie de la nuit et le temps partiellement nuageux nous épargne la chaleur et l’étape est magnifique : on passe par Elantxobe, un des plus séduisants villages de la côte, accroché à la falaise en surplomb de son port.

Pour rejoindre Saint-Sébastien (San-Sebastian ou Donostia en espagnol), joli trajet le long de la mer. Il y a beaucoup de cyclistes espagnols ce dimanche. A Donostia, les rues sont bondées. On est tout près de la France, d’ailleurs Saint-Sébastien a été française dans son passé.

Depuis Hendaye nous avons pris un train jusqu’à Lyon, puis rentrons actuellement sur Genève en suivant la ViaRhona.

dimanche 15 juin 2014

Espagne du Nord: Gijón - Santillana del Mar


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Gijon est une ville un peu plus grande que les dernières, heureusement que nous avions réservé un hôtel et l’avions mis sur le GPS : comme cela pas de souci ! L’hôtel est tout rénové et nous y restons deux jours pour aller voir le site celte du Cabo Torres : pas aussi impressionnant que celui que nous avions vu à A Guarda, et de plus la ville et le port d’Avilès se sont développés tout autour, et Avilès est aussi un site où le charbon est toujours exploité.

Etape un peu plus longue que d’habitude pour aller à Cangas de Onis : 85 km et 1300 m de montée. La première nuit est très bruyante jusqu’aux aurores et tout est fermé le lendemain: on nous dit que la ville fête le San Antonio ( ? qu’en pense Bérurier ?), mais pas de trace de ce jour férié sur Internet. On y reste aussi deux jours, pour grimper aux lacs de Covalonga dans les Picos de Europa (qui culminent à 2648 m). Pour les marins venant de l'ouest sur l'Océan Atlantique qui naviguaient à vue, Los Picos étaient les premières terres visibles à l'horizon, ce qui explique l'origine du nom. La deuxième nuit n’est pas plus calme vive les boules quiès !

Le lendemain, lors de notre départ, nous assistons au départ d’une course cycliste, 4000 participants ! C’est impressionnant de voir tous ces coureurs, il faut 20 minutes entre le passage des premiers et des derniers ! On les rencontrera nettement plus loin, ils auront fait déjà toute une boucle alors que nous avons pris une route directe. Plus de 100 km, et pour finir la montée de plus 1000 m que nous avions grimpé la veille sans les bagages (itinéraire). On comprend pourquoi nous avons eu tant de peine à trouver une chambre à Cangas pour la deuxième nuit : presque tout était archi-complet !

De Cangas à Panes, nous traversons la région des Picos de Europa, trajet de montagne magnifique. Puis nous rejoignons le bord de mer. Agréable petite route presque sans véhicule de Panes à San Vicente de la Barquera, où nous assistons au concert d’une chorale. Les plages se succèdent, un peu de monde ce dimanche, et la route côtière est tout sauf plate : près de 900 m de montées cumulées. A Santillana, l’hôtel réservé est très bien situé et bon marché, alors que la ville magnifique est très touristique : étonnant !

mardi 10 juin 2014

Espagne du Nord: Barreiros - Gijón


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A l'hôtel San Bartolo, le patron est franco-espagnol et fort sympathique, et nous donne des tuyaux utiles pour la suite.

7 juin : pour la première fois nous pédalons sans sous-pullover ni collants ! Ils annoncent 31 à 34°C en Suisse, mais ici, il fait 23°C. Encore une journée avec vent fort, heureusement en général dans le dos. Nous pouvons passer le pont autoroutier entre Ria de Ribadeo et Figueras, ce qui nous épargne un long détour : sur Internet il est déclaré interdit aux cyclistes, mais il y a un étroit passage pour les piétons, parfaitement protégé, et nous l’empruntons en poussant nos bécanes. Les quelques croisements avec les pèlerins en sens inverse sont tout juste faisables !

Le buffet petit déjeuner de Navia est grandiose. Après en avoir amplement profité (l’avantage de pédaler c’est qu’on est sûr de dépenser toutes ces calories) nous attaquons une journée le long de la mer, mais la route nationale est très sinueuse. Heureusement le trafic est très mince, les véhicules motorisés préfèrent prendre l’autoroute. Après seulement 52km, on jette l’éponge et prenons l’unique hôtel de Ballota, heureusement pas encore plein, même si nous y rencontrons quelques pèlerins français.

L’itinéraire pour Avilés nous pose problème : la route nationale devient plus fréquentée, et l’itinéraire que j’avais tracé avec City Navigator Europe NTU 2014.2 n’est pas fiable : certaines routes n’existent pas, d’autres chemins ne sont pas praticables avec des vélos chargés. On finit quand même sur la nationale, mais ce n’est pas une partie de plaisir. Avilés est une jolie ville dont le centre est piétonnier et nous y trouvons un hôtel très tranquille.

Pour aller à Gijón, nous empruntons un itinéraire mieux préparé. Mais en regardant une fois de trop mon GPS, je fais une chute sans gravité dans un fouillis de plantes qui amortissent très bien la chute, mais se collent sur tous les tissus de façon incroyable : on a passé plusieurs heures à l’hôtel pour tout enlever. Sont-ce des plantes insectivores conçues pour retenir les insectes qui s’y poseraient ? Heureusement, qu’elles n’étaient pas carnivores !

vendredi 6 juin 2014

Espagne du Nord: Santiago - Barreiros


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De Santiago, nous suivons un itinéraire confidentiel, loin de la route nationale. C’est superbe, mais les montées se succèdent et sont parfois rudes avec les vélos chargés : 80 km et 1600 m de dénivelée positive.

Pour la suite on revoit une fois de plus nos plans, n’ayant pu trouver de logement à Melide. On s’aperçoit que les logements sont déjà très réservés le long du Camino francés (qui relie Saint-Jean de Pied de Port à Santiago), et l’on décide de changer notre itinéraire sur Lugo pour s’en écarter. Surprise, environ 15 km avant Lugo, on revoit des pèlerins qui se rendent à Santiago par le Camino del Norte qui suit la côte Nord de l’Espagne. Il est quand même un peu moins couru que le Camino francés. Vu le temps frais qui persiste, et la météo douteuse de ces prochains jours, on décide de le rallier.

Lugo est au Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO grâce à ses remparts construits à la fin du IIe siècle pour défendre la ville romaine de Lucus. Tout le circuit demeure intact et constitue le plus bel exemple de fortifications romaines tardives en Europe occidentale.

De Lugo à Meira, on est vraiment tout seuls dans une région vallonnée et très paysanne. Aux odeurs qui circulent, on devine que ces paysans utilisent beaucoup d’engrais non biologiques, priorité à la production. Pas de bistrot, ni de magasins, heureusement qu’on a pris à manger avec nous. Meira est la seule petite ville aux alentours, il y a que des magasins pour les paysans ! On doit bien être les seuls à s’y arrêter.

Il devait pleuvoir aujourd’hui, mais on arrive à notre hôtel réservé bien avant la pluie. L’atmosphère change, on est de nouveau au bord de l’Atlantique (plus exactement Mar Cantábrico). Le vent est violent, mais heureusement il va à peu près dans la même direction que nous. Avec 750 m de dénivelée positive, mais 1250 m négative, notre vitesse moyenne de 15.7 km/h est la meilleure depuis Porto.

lundi 2 juin 2014

Espagne du Nord: Vilanova - Santiago de Compostela


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Le lendemain le temps est gris et froid mais sec, et nous partons pour Muros. Beau trajet, les petites routes choisies n’ont presque pas de circulation. L’étape suivante nous emmène au cap Fisterra, presque la pointe la plus occidentale d’Europe. Le temps est plus beau. La chambre réservée est magnifique avec vue sur la mer. On commence à voir beaucoup de pèlerins qui sont venus jusque là depuis Santiago de Compostelle. La plupart sont à pied, quelques rares cyclistes quand même. Le vent du Nord-Est nous freine souvent, mais il maintient le beau temps ! On rencontre un couple d’Allemands retraités qui nous confient l’adage « Si tu as de l’argent fais le tour du monde. Plus tard c’est l’EMS qui prendra le reste pour te donner de la purée de pommes ! »

On décide de raccourcir la longue étape menant à Santiago de Compostela en s’arrêtant à Negreira. Cette fois nous suivons tout-à-fait le parcours des pèlerins, il y a quelques km non goudronnés mais la route est très adaptée aussi aux cyclistes avec une circulation anecdotique. Cela monte et descend tout le temps, 1154 m de grimpées au total.

Il ne reste que 20 km jusqu’à Santiago de Compostela, ce qui nous laisse tout l’après-midi pour visiter cette magnifique ville et ses nombreuses petites ruelles, sans oublier bien sûr sa magnifique cathédrale, le but des pèlerinages. On avait déjà vu la cathédrale de Santiago, mais au Chili !